Réacteur à eau lourde d’Arak
Un rapport du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), publié la semaine dernière, montre que le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, a déclaré que le contrôle international des sites militaires en Iran est une ligne rouge à ne pas franchir.
Ce rapport montre comment durant les deux dernières années, dans les négociations avec les puissances mondiales, le régime iranien a chaque fois appelé à la « construction de la confiance » au lieu de « transparence ». Il y a eu un effort délibéré de la part de Téhéran pour marginaliser la question de « transparence » sur les dimensions militaires possibles (PMD) de son programme nucléaire.
Cette semaine, un haut responsable américain impliqué dans les négociations nucléaires entre les pays du groupe P5 + 1 et le régime iranien a suggéré que l’administration américaine pourrait être disposée à assouplir son exigence concernant un accès illimité et complet à tous les sites iraniens.
Ed Royce, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, a déclaré dimanche dernier à Fox News : « Sans vérification, sans la possibilité que les inspecteurs internationaux aillent sur ces sites militaires pour obtenir des réponses à leurs interrogations, sans la capacité de parler à des scientifiques iraniens, cet accord n’aura aucune valeur. »
Une telle concession aux mollahs ne fera qu’encourager le régime et limiter l’influence de la communauté internationale pour empêcher que les mollahs poursuivent les aspects militaires de leur programme nucléaire. En réalité, la communauté internationale n’a aucune raison de faire confiance aux dires du régime iranien.
Examinons brièvement l’historique de cette affaire. Exactement combien de sites nucléaires iraniens connus ont été annoncés spontanément par le régime ? Pas un seul.
Le Conseil national de la Résistance d’Iran a été le premier à révéler au monde en 2002 les sites nucléaires du régime à Natanz et à Arak, mais depuis lors, le CNRI a révélé plusieurs dizaines d’autres sites nucléaires iraniens et des informations sur les activités du régime dans le domaine de construction d’armes nucléaires. Téhéran a seulement reconnu l’existence de quelques uns de ses centres nucléaires après qu’ils ont été révélés de manière irréfutable par le CNRI.
Voici la liste chronologique de certaines des révélations les plus importantes faites par le CNRI concernant divers sites et les activités secrètes du régime iranien dans le domaine de fabrication d’armes nucléaires (liste partielle):
1) Août 2002 : Le CNRI a révélé deux sites secrets du régime à Natanz (usine d’enrichissement d’uranium) et à Arak (réacteur à eau lourde produisant du plutonium). Concernant le site de Natanz, le CNRI a fourni des informations détaillées, notamment sur deux salons souterrains de 25.000 mètres carrés chacun. Le lieu exact du site d’Arak et son caractère secret ont été révélé. Après que les informations fournies par le CNRI ont été corroborées par des images satellites, l’AIEA a visité les sites de Natanz et d’Arak.
2) Février 2003 : Le CNRI a révélé que le régime iranien testait des centrifugeuses dans le site Abe-Ali, sous le couvert d’une usine de montres nommée Kalaye Electric Company. Le Régime iranien a complètement changé l’apparence de l’immeuble pour cacher sa vraie nature. Après plusieurs mois d’insistance de la part de l’AIEA pour y accéder, les inspecteurs internationaux ont enfin réussi à visiter le site. Des échantillons prélevés sur place par l’AIEA ont confirmé plus tard que ce site avait été un site nucléaire secret.
3) Mai 2003 : Le CNRI a révélé le site de Shian-Lavizan et les recherches qui y étaient effectuées. La carte et l’emplacement du site ont été fournie. Cet endroit était le centre des activités nucléaires et biologiques. Quand l’AIEA a visité Shian en juin 2004, le régime iranien a tenté de dissimuler la nature des activités sur ce site, mais des éléments radioactives y ont été trouvés. Les informations du CNRI se sont révélées correctes, mais le régime avait effectué dans ce site lieu un énorme ‘lifting’.
4) Mai 2003 : Le CNRI a révélé le site de Lashgar-Abad à Karaj et la société ‘Nurafza Gostar’. Le régime iranien a d’abord montré aux inspecteurs de l’AIEA un autre site, pour essayer de montrer que les affirmations fournies par le du CNRI n’étaient pas correctes, mais après deux mois, le régime iranien a été forcé de montrer l’emplacement exact de ce site. Des traces d’enrichissement expérimental par laser y ont été découvertes par les inspecteurs de l’AIEA en 2004.
5) Novembre 2004 : Un nouveau centre technologique (le site Mojdeh) et les noms de leurs experts ont été révélés lors d’une conférence de presse du CNRI à Paris. Lors de la conférence, la Résistance iranienne a révélé l’identité de Mohsen Fakhrizadeh, l’homme chargé de diriger le programme nucléaire clandestin du régime dont l’existence avait été gardée secret jusque-là. Pendant les dernières années, l’AIEA a insisté pour interroger Fakhrizadeh, mais le régime iranien n’a pas permis que les inspecteurs internationaux le rencontre.
6) Décembre 2005 : Lors d’une conférence de presse à Paris, le CNRI a révélé la construction d’une série de nouveaux sites secrets, dont un à Qom. Quatre ans plus tard, il a été établi que ce dernier était le site clandestin de Fordow, utilisé pour l’enrichissement de l’uranium.
7) Avril 2011 : Le CNRI a révélé qu’un site secret – appelé l’usine Taba – a été utilisé pour la production de centrifugeuses. Le régime des mollahs a d’abord nié, mais a été plus tard obligé de reconnaître l’existence de ce site.
8) Juillet 2011 : Le CNRI a révélé que la structure de l’organisation en charge de la poursuite du programme de fabrication d’armes nucléaires sous la supervision de Mohsen Fakhrizadeh avait changé et que la nouvelle entité était désormais appelée « l’Organisation de l’Innovation et de recherche défensive » (SPND). L’AIEA a confirmé cette information dans son rapport daté de novembre 2011.
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