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Thursday, July 30, 2015

DIPLOMATIE

La visite de Laurent Fabius en Iran et la question des droits de l'homme



L'accord nucléaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances ouvre la voie à la levée des sanctions internationales sur le régime islamiste, une perspective qui attise les appétits économiques des Occidentaux pour le marché iranien.
C’est dans ce contexte et à la suite de la visite d’un ministre allemand à Téhéran, que Laurent Fabius a annoncé son intention de se rendre en Iran le 29 juillet prochain.
Mais sa visite intervient dans un contexte particulièrement inopportun de part l’aggravation de la situation des droits humains en Iran. Un contexte qui suscite de profondes inquiétudes des défenseurs des droits de l’homme. Amnesty International a dénoncé cette semaine la "frénésie des exécutions" en Iran où selon cette organisation près de 700 personnes condamnées à la peine capitale ont été exécutées depuis le début de l'année.
L’organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres croit savoir que "les autorités iraniennes ont exécuté 694 personnes entre le 1er janvier et le 15 juillet 2015", un nombre sans précédent dans le pays. Le bilan du régime théocratique sous la présidence d’Hassan Rohani s’approche de 2000 exécutions depuis son élection en juin 2013.
Ce pic, a indiqué Saïd Boumedouha, adjoint du programme d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, "brosse un tableau sinistre de l'appareil de l'Etat qui commet des meurtres à grande échelle".

Les valeurs de la république

La diplomatie française doit avoir à l'esprit les valeurs de la république dans la formulation de ses relations avec les régimes dictatoriaux tels que l’Iran. La visite du ministre français ne devrait pas éclipser le bilan catastrophique des droits humains en Iran.
La fermeté de la France dans les négociations sur le programme nucléaire iranien a été le point fort de notre diplomatie. Il est naturel d'attendre du ministre français lors de son prochain déplacement à Téhéran de faire preuve de la même fermeté contre les outrages à l’être humain dans ce pays.
Les intellectuels iraniens à l’intérieur du pays, tout particulièrement, ceux frappés par la répression s’inquiètent pour leur part de voir que le régime intégriste ne tente d’exploiter des visites de personnalités de pays démocratiques pour signifier à son opinion que ses relations se normalisent avec la communauté internationale, même s’il ne relâche rien en matière de répression.
Les défenseurs des droits de l’homme estiment que dans ces conditions, seule l’évocation par le ministre de la situation des droits humains en Iran et leur incompatibilité avec les principes de la République française, enlèveraient aux autorités iraniennes la capacité d’instrumentaliser dans leurs médias officiels une telle visite à des usages de propagandes intérieures au détriment des libertés démocratiques.
Il est important qu’un accord, aussi nécessaire soit-il, sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, ne puisse pas servir de facto à cautionner les pratiques d’un régime exécrable au détriment d’une population qui aspire fortement à la liberté et à la démocratie, comme ce fut rappelé par les enseignants iraniens la semaine dernière

Saturday, July 4, 2015

Iran – La pleine transparence est nécessaire pour tout accord sur le nucléaire

Réacteur à eau lourde d’Arak
CNRI – Un des principaux points d’achoppement dans les négociations nucléaires en cours entre les pays du groupe P5 + 1 et le régime iranien est l’exigence que Téhéran donne un accès complet et sans restriction à des inspecteurs internationaux chargés de surveiller les installations militaires iraniennes dans le cadre d’un possible accord.
Un rapport du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), publié la semaine dernière, montre que le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, a déclaré que le contrôle international des sites militaires en Iran est une ligne rouge à ne pas franchir.
Ce rapport montre comment durant les deux dernières années, dans les négociations avec les puissances mondiales, le régime iranien a chaque fois appelé à la « construction de la confiance » au lieu de « transparence ». Il y a eu un effort délibéré de la part de Téhéran pour marginaliser la question de « transparence » sur les dimensions militaires possibles (PMD) de son programme nucléaire.
Cette semaine, un haut responsable américain impliqué dans les négociations nucléaires entre les pays du groupe P5 + 1 et le régime iranien a suggéré que l’administration américaine pourrait être disposée à assouplir son exigence concernant un accès illimité et complet à tous les sites iraniens.
Ed Royce, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, a déclaré dimanche dernier à Fox News : « Sans vérification, sans la possibilité que les inspecteurs internationaux aillent sur ces sites militaires pour obtenir des réponses à leurs interrogations, sans la capacité de parler à des scientifiques iraniens, cet accord n’aura aucune valeur. »
Une telle concession aux mollahs ne fera qu’encourager le régime et limiter l’influence de la communauté internationale pour empêcher que les mollahs poursuivent les aspects militaires de leur programme nucléaire. En réalité, la communauté internationale n’a aucune raison de faire confiance aux dires du régime iranien.
Examinons brièvement l’historique de cette affaire. Exactement combien de sites nucléaires iraniens connus ont été annoncés spontanément par le régime ? Pas un seul.
Le Conseil national de la Résistance d’Iran a été le premier à révéler au monde en 2002 les sites nucléaires du régime à Natanz et à Arak, mais depuis lors, le CNRI a révélé plusieurs dizaines d’autres sites nucléaires iraniens et des informations sur les activités du régime dans le domaine de construction d’armes nucléaires. Téhéran a seulement reconnu l’existence de quelques uns de ses centres nucléaires après qu’ils ont été révélés de manière irréfutable par le CNRI.
Voici la liste chronologique de certaines des révélations les plus importantes faites par le CNRI concernant divers sites et les activités secrètes du régime iranien dans le domaine de fabrication d’armes nucléaires (liste partielle):
1) Août 2002 : Le CNRI a révélé deux sites secrets du régime à Natanz (usine d’enrichissement d’uranium) et à Arak (réacteur à eau lourde produisant du plutonium). Concernant le site de Natanz, le CNRI a fourni des informations détaillées, notamment sur deux salons souterrains de 25.000 mètres carrés chacun. Le lieu exact du site d’Arak et son caractère secret ont été révélé. Après que les informations fournies par le CNRI ont été corroborées par des images satellites, l’AIEA a visité les sites de Natanz et d’Arak.
2) Février 2003 : Le CNRI a révélé que le régime iranien testait des centrifugeuses dans le site Abe-Ali, sous le couvert d’une usine de montres nommée Kalaye Electric Company. Le Régime iranien a complètement changé l’apparence de l’immeuble pour cacher sa vraie nature. Après plusieurs mois d’insistance de la part de l’AIEA pour y accéder, les inspecteurs internationaux ont enfin réussi à visiter le site. Des échantillons prélevés sur place par l’AIEA ont confirmé plus tard que ce site avait été un site nucléaire secret.
3) Mai 2003 : Le CNRI a révélé le site de Shian-Lavizan et les recherches qui y étaient effectuées. La carte et l’emplacement du site ont été fournie. Cet endroit était le centre des activités nucléaires et biologiques. Quand l’AIEA a visité Shian en juin 2004, le régime iranien a tenté de dissimuler la nature des activités sur ce site, mais des éléments radioactives y ont été trouvés. Les informations du CNRI se sont révélées correctes, mais le régime avait effectué dans ce site lieu un énorme ‘lifting’.
4) Mai 2003 : Le CNRI a révélé le site de Lashgar-Abad à Karaj et la société ‘Nurafza Gostar’. Le régime iranien a d’abord montré aux inspecteurs de l’AIEA un autre site, pour essayer de  montrer que les affirmations fournies par le du CNRI n’étaient pas correctes, mais après deux mois, le régime iranien a été forcé de montrer l’emplacement exact de ce site. Des traces d’enrichissement expérimental par laser y ont été découvertes par les inspecteurs de l’AIEA en 2004.
5) Novembre 2004 : Un nouveau centre technologique (le site Mojdeh) et les noms de leurs experts ont été révélés lors d’une conférence de presse du CNRI à Paris. Lors de la conférence, la Résistance iranienne a révélé l’identité de Mohsen Fakhrizadeh, l’homme chargé de diriger le programme nucléaire clandestin du régime dont l’existence avait été gardée secret jusque-là. Pendant les dernières années, l’AIEA a insisté pour interroger Fakhrizadeh, mais le régime iranien n’a pas permis que les inspecteurs internationaux le rencontre.
6) Décembre 2005 : Lors d’une conférence de presse à Paris, le CNRI a révélé la construction d’une série de nouveaux sites secrets, dont un à Qom. Quatre ans plus tard, il a été établi que ce dernier était le site clandestin de Fordow, utilisé pour l’enrichissement de l’uranium.
7) Avril 2011 : Le CNRI a révélé qu’un site secret – appelé l’usine Taba – a été utilisé pour la production de centrifugeuses. Le régime des mollahs a d’abord nié, mais a été plus tard obligé de reconnaître l’existence de ce site.
8) Juillet 2011 : Le CNRI a révélé que la structure de l’organisation en charge de la poursuite du programme de fabrication d’armes nucléaires sous la supervision de Mohsen Fakhrizadeh avait changé et que la nouvelle entité était désormais appelée « l’Organisation de l’Innovation et de recherche défensive » (SPND). L’AIEA a confirmé cette information dans son rapport daté de novembre 2011.

Iran : 900 personnes arrêtées et fouettées parce qu’elles ne jeûnent pas

Iran : 900 personnes arrêtées et fouettées parce qu’elles ne jeûnent pas
Le procureur de Qazvin : Punir ceux qui ne jeûnent pas c’est satisfaire Khamenei !!
D’après les médias de l’état, les forces répressives ont arrêté et fouetté au moins 900 habitants des seules villes de Shiraz, Tabriz, Hamadan et Ilam.
Le procureur adjoint de Shiraz, Ali Keshavarz, a confirmé que 500 personnes ont été arrêtées à Shiraz pour ne pas respecter le jeûne. 480 de ces 500 personnes ont été jugées dans les 24 heures. La plupart des sentences étaient des coups de fouet et elles ont été appliquées par les bourreaux de l’« Unité de l’Ajustement des Verdicts ». Beaucoup de sentences, en particulier contre des jeunes, ont été exécutées en public. Qui plus est, près de 3000 personnes ont reçu des « avertissements oraux ou écrits », ont été soumises à des interrogatoires de rue ou ont subi des persécutions de la part des milices du Bassidj.
D’après cet officiel du régime, rien qu’à Shiraz, « 20 organes gouvernementaux et non-gouvernementaux » et 248 patrouilles appliquent cette règle oppressive sous le prétexte de « combattre le non-respect du jeûne. »
Par ailleurs, selon le commandant des forces de sécurité de Hamadan, Rassoul Moradi, 100 personnes ont été arrêtées par les Bassidj pour ne pas jeûner. Son adjoint a indiqué que 700 groupes des Bassidj ou des forces répressives du régime iranien « ont été formés à Hamadan pour promouvoir la vertu, empêcher le vice et lutter contre ceux qui ne respectent pas le jeûne en public. »
Le 22 juin, quatre-vingt douze garçons et filles étaient arrêtés à l’hôtel Shahriar International de Tabriz pour des faits similaires. Beaucoup de ces personnes étaient des voyageurs qui, selon les règles islamiques, n’étaient pas en condition de jeûner.
La première semaine du ramadan, rien qu’à Ilam, les forces de sécurité ont arrêté 200 personnes, et en une journée ont été publiés des décrets barbares pour les fouetter.
Le procureur de Qazvin Esmail Sadeqi Niaraki a déclaré le 23 juin : « Ceux qui ne respectent pas le jeûne recevront non seulement leur sentence le jour de leur arrestation, mais verront le même jour cette sentence mise à exécution. Puissent ces mesures satisfaire... le guide suprême. »
L’augmentation sans précédent de la répression dans la société sous le prétexte du manquement au jeûne montre la crainte éprouvée par le fascisme religieux du soulèvement d’un peuple dont la grande majorité ne peut plus subvenir aux plus élémentaires de ses besoins et de ceux de sa famille, notamment alors que ce régime fait face à des crises intérieures et extérieures, en particulier l’impasse des discussions sur le nucléaire qui resserre de plus en plus l’étau autour de lui.
Le mollah Sediqi, proche de Khamenei, a exprimé son inquiétude lors de la prière publique du vendredi 26 juin au sujet de l’aboutissement des négociations nucléaires et a affirmé : « Le sort du pays tient dans ces négociations. C’est un tournant périlleux et crucial dans l’Histoire. »
Secrétariat du Conseil National de la Résistance Iranienne, le 2 juillet 2015

Le Congrès américain augmente ses pressions sur Obama alors que les pourparlers avec l’Iran n’avancent pas

La décision du gouvernement américain de poursuivre les pourparlers nucléaires avec l’Iran au-delà de la date butoir du 30 juin a déclenché la réaction du Congrès des Etats-Unis. Des membres républicains du Congrès ont prévenu que Téhéran profite de cette situation pour atteindre ses objectifs, a rapporté jeudi FoxNews.
Le chef de la majorité du Sénat Mitch McConnell (élu républicain de Kentucky) a appelé le gouvernement américain à demander la suspension des discussions. Les négociateurs ont annoncé qu’à la date butoir du 30 juin, un accord n’a pu être conclu et que la durée des pourparlers sera prolongée d’une semaine.
« Le président Obama et la secrétaire d’Etat Kerry devraient utiliser la possibilité de suspendre les négociations, prendre du recul et de réexaminer les points des négociations », a écrit McConnell dans un article publié par « Politico ».
Lui et d’autres membres du Congrès sont inquiets que dans les négociations en cours, le gouvernement américain adopte une position de plus en plus faible, en faisant chaque jour davantage de concessions face au régime de Téhéran.
« En matière du respect des dates butoirs et des lignes rouges, le gouvernement américain va dans le mauvais sens et les concessions faites vis-à-vis du régime iranien constituent une menace majeure pour notre sécurité. Vouloir parvenir à un accord sur le nucléaire à tout prix avec une vision courte terme est dangereux », a déclaré mercredi le président de la Commission des forces armée du Congrès des Etats-Unis, Mac Thornberry (élu républicain du Texas).
Le sénateur Mark Kirk (élu républicain d’Illinois) a appelé au démantèlement de la « vaste programme nucléaire » du régime iranien. Il a ajouté que les parties acceptant tout assouplissement des sanctions imposées au régime de Téhéran « doivent agir de façon totalement transparente et doivent rendre des comptes ».
Certains législateurs républicains sont également en colère à la suite des commentaires rendus publics lundi d’un officiel américain anonyme. Ce dernier avait suggéré que les inspecteurs internationaux ne devraient pas avoir accès à « chaque site militaire » en Iran, « de même que les États-Unis d’Amérique ne permet pas à quiconque d’entrer sur ses sites militaires. »
Le sénateur John McCain (élu républicain d’Arizona) et le sénateur Lindsey (élu républicain de la Caroline du Sud) ont déclaré dans un communiqué : « Alors que les négociations nucléaires avec l’Iran se trouvent dans une phase critique, cette déclaration devrait nous alerter tous. »
« L’Iran n’est pas un pays comme les autres. Les dirigeants de ce pays ont fait preuves de tricheries concernant leur programme nucléaire », ont-ils précisé.
Un désaccord essentiel entre les pays du groupe P5 + 1 qui négocient avec l’Iran est sur la façon dont les inspecteurs pourront accéder aux sites nucléaires en Iran. Les officiels du régime iranien essaient d’empêcher l’accès des inspecteurs aux sites militaires. Les sénateurs McCain, Graham, et McConnell ont déclaré qu’il est impératif que les inspecteurs aient un accès complet à tous les sites nucléaires en Iran.
« La norme doit être ‘aller partout, en tout temps’ et non pas ‘aller à certains endroits, à certains moments’ », a dit dans un communiqué le président de la Commission des Affaires étrangères du Congrès, Ed Royce (élu républicain de la Californie).
Le président Barack Obama a semblé être d’accord que les inspections robustes sont essentielles quand il a évoqué les négociations nucléaires lors d’une conférence de presse mardi. Il a déclaré aux journalistes qu’il allait « quitter » les négociations s’il constate qu’un mauvais accord est en préparation. Par ailleurs, il a souligné la nécessité de procéder à des inspections complètes.
« La question est de savoir s’il va effectivement appliquer cette ligne rouge », ont déclaré McCain et Graham.
Selon un rapport publié la semaine dernière par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, a déclaré que l’accès des inspecteurs internationaux aux ses sites militaires est une ligne rouge à ne pas franchir.
Ce rapport documenté montre comment pendant les deux dernières années dans les négociations avec les puissances mondiales, le régime iranien a chaque fois appelé à « construction de la confiance » au lieu de « transparence ». Il y a eu un effort délibéré de la part de Téhéran pour marginaliser la question de la « transparence » sur les possibles dimensions militaires (PDM) de son programme nucléaire, a indiqué le rapport.

Hillary Clinton prévient que l’accord nucléaire ne résoudra pas « de sérieux problèmes avec l’Iran »

Hillary Clinton prévient que l’accord nucléaire ne résoudra pas « de sérieux problèmes avec l’Iran »
Hillary Clinton, une candidate démocrate aux présidentielles américaines, a averti les électeurs vendredi que même si le Président Obama parvient à un accord avec le régime iranien sur son programme nucléaire, le régime de Téhéran représentera toujours une importante menace pour les Etats-Unis.
L’ancienne secrétaire d’État américaine s’est adressée aux 850 spectateurs d’un amphithéâtre du campus de l’Université de Dartmouth : « J’espère sincèrement que nous allons être cabables d’obtenir un accord la semaine prochaine qui mettra un terme au programme nucléaire militaire iranien, pour faire enfin un vrai pas dans la bonne direction. »
« Nous ne savons pas encore. C’est trop tôt. Ce genre de chose se résoud toujours au dernier moment », a-t-elle affirmé.
Quoi qu’il en soit, elle a ajouté : « Mais même si nous parvenons à un tel accord, nous aurons toujours de sérieux problèmes avec l’Iran. »
« Ils sont le plus grand sponsor du terrorisme mondial. Ils délèguent à des groupes comme le Hezbollah le travail de semer la discorde et de créer des insurrections, pour déstabiliser les gouvernements. Ils prennent de plus en plus le contrôle de plusieurs nations dans la région et constituent une menace existentielle pour Israel. »
« Donc même si nous réussissons sur le plan nucléaire, nous devrons toujours porter notre attention à travailler avec nos partenaires pour essayer de contenir et d’empêcher l’expression de cette aggressivité iranienne permanente » a affirmé Clinton.

Iran - Maryam Radjavi : l'Islam authentique rejette la religion obligatoire (résistance iranienne)

Paris - Conférence sur «L'islam démocratique et tolérant contre l'intégrisme et la dictature religieuse »
Maryam Radjavi: « le régime iranien est l'ennemi des musulmans, qu'ils soient chiites ou sunnites »
«  La solution à la crise est l'expulsion du régime des mollahs de toute la région et  son renversement en Iran »  
Déclaration de la Conférence:
« la reconnaissance de la Résistance iranienne dirigée par Maryam Radjavi, est non seulement la volonté du peuple iranien, mais répond aussi au besoin de la région pour la paix et la tranquillité et constitue une étape indispensable pour vaincre le phénomène néfaste de l'intégrisme »
Le vendredi 3 juillet, Mme Maryam Radjavi, présidente-élue de la Résistance iranienne, a affirmé que les musulmans du monde entier, chiites ou sunnites, ont un ennemi commun incarné par les intégristes au pouvoir en Iran. Elle a souligné: « la fin de l'effusion de sang et du feu allumé par les extrémistes au nom de l'Islam est tout-à-fait concevable. Pour ce faire, vous devriez faire preuve d’une solidarité totale avec la Résistance et le peuple iranien et vous dresser contre le régime iranien et ses complices tels que Bachar al-Assad et les forces qui, en Irak, au Yémen, au Liban et en Syrie, suivent et mettent en œuvre  les politiques Guide suprême ».
Mme Radjavi a été la principale intervenante de la conférence intitulée « L'islam démocratique et tolérant contre la dictature religieuse fondamentaliste» à Paris qui a eu lieu à l'invitation et avec le soutien du Comité des musulmans français pour la défense des droits des Achrafiens, à l'occasion du mois sacré du Ramadan.
La présidente-élue de la Résistance iranienne a ajouté: « tant que ce régime est au pouvoir, le peuple d'Iran et ceux d'autres pays du Moyen-Orient ne connaîtront pas la liberté et la démocratie. Un régime qui continue à persister sur la voie de  l'acquisition de la bombe nucléaire malgré l'opposition du peuple iranien et de la communauté internationale, est une menace mondiale. »
Tout en soulignant la nécessité de  la séparation de la religion et de l'Etat, en tant que femme musulmane et au nom d'une génération qui a défendu l'islam authentique du prophète Mohammad pendant cinq décennies contre l'intégrisme et la dictature religieuse, Mme. Radjavi a déclaré:
  1. Nous rejetons la religion obligatoire et toute contrainte religieuse. Le despotisme et la tyrannie au nom de l'islam, les lois médiévales de la charia et l'excommunication des adversaires, chiites ou sunnites, sont contraires à l'islam et à la Tradition émancipatrice de son prophète. 
      2. À notre avis, l'essence de l'Islam est la liberté ; celle de toute forme de coercition, d'oppression et d'exploitation.
      3. Nous sommes adeptes  du l’islam authentique, l'islam tolérant et démocratique; un islam qui défend la souveraineté populaire; un islam qui défend l’égalité homme-femme.
  1. Nous rejetons toute discrimination basée sur la religion et défendons les droits des adeptes de toutes les confessions et religions.
      5. Notre islam croit en la fraternité de toutes les religions. Guerres sectaires et l’incitation à la discorde entre chiites et sunnites sont les produits sinistres du  régime fondamentaliste du Velayat-e Faqih         (Guide suprême) dont le seul but est de prolonger son pouvoir anti-musulman et inhumain.
Des centaines de dignitaires politiques et parlementaires des pays arabes et européens ont exprimé leur soutien à cette conférence par l'envoi de messages vidéo ou écrits.
Dans une déclaration commune, les participants à la conférence, ainsi que de nombreuses autres personnalités arabes et musulmans de premier plan ont affirmé leur soutien à la coalition arabe contre l'occupation du Yémen par les affidés du régime iranien et ont appelé à une extension de la coalition pour soutenir l'Armée syrienne libre et l'opposition syrienne pour renverser Bachar al-Assad. Ils ont souligné que "le régime iranien doit mettre en œuvre toutes les résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU concernant son programme nucléaire et devrait répondre à toutes les questions en suspens de l'AIEA et de permettre des inspections poussées de l'ensemble de ses sites, militaires ou non militaires, déclarés ou non déclarés".

Cette déclaration se  poursuit en ajoutant:
"Les membres de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI / MEK) qui résident actuellement dans le camp Liberty, les vrais musulmans qui ont consacré leur vie à la lutte contre le régime iranien, sont de grands atouts pour le monde musulman et l'humanité toute entière en confrontant le fondamentalisme et l'extrémisme sous le vernis de l’islam. Ils sont  les invités les plus chers de la communauté arabe et leur protection est le devoir de tous les Arabes et tous les musulmans dignes de ce nom.
"Nous dénonçons fermement le mépris des engagements pris à leur égard par les Etats-Unis et les Nations Unies, la violation de leurs droits, le siège arbitraire qui leur est imposée par le gouvernement de l'Irak, et l'envoi des agents du ministère du Renseignement du régime iranien sous le couvert de leurs familles à des fins de leur torture psychologique.

"Nous déclarons également que les États-Unis et les Nations Unies doivent prévoir et assurer leur protection; sinon, ils devraient restituer une partie de leurs armes personnelles afin qu’ils puissent  se défendre contre les milices affiliées avec le régime iranien. Aussi, le camp Liberty doit être reconnu comme un camp de réfugiés et exigeons que son siège, en particulier son blocus médical inhumain, soient totalement levés et terminés".
Cette déclaration soutient la Résistance iranienne et sa présidente Maryam Radjavi, ainsi que ses plans et projets pour l'Iran de demain ; elle souligne notamment: "la reconnaissance de cette résistance et sa lutte pour renverser le régime iranien est non seulement la volonté du peuple iranien, mais répond aussi au besoin de la région pour la paix et la tranquillité et constitue une étape indispensable pour vaincre le sinistre phénomène de l'intégrisme ".

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
3 juillet 2015